Dans pratiquement tous les sports, le temps de réaction fait partie des éléments qui font en sorte qu’un athlète à plus de succès comparativement à un autre. Que ce soit au hockey, football, soccer, tennis, basketball, il est important pour un athlète de réagir rapidement aux stimuli externes pour ensuite générer le plus de vitesse possible.
Pour plus de contenus sur ce sujet, rends-toi sur notre page Instagram
À moins d’avoir accès à des outils technologiques, il est impossible d’améliorer son temps de réaction en vue d’améliorer ses départs rapides, seul. En effet, le temps de réaction implique qu’il y a une action au préalable. Plus la réaction est près de l’action, plus l’athlète aura du succès.
C’est pourquoi c’est pratiquement impossible de faire des séances en solo pour améliorer ses départs rapides. Il faut un stimulus externe (action) pour qu’il y ait un temps de réaction.
C’est ce qui nous amène vers un terme qui est souvent utilisé de la mauvaise façon dans le milieu du sport: le réflexe.
On entend souvent dire qu’un tel à de bons réflexes parce qu’il réagit très rapidement. Par contre, les réflexes sont involontaires. Il est donc impossible « d’améliorer ses réflexes ». Le réflex le plus connu est sans doute le réflex patélaire (le petit coup entre la rotule et le tibia).
Un autre exemple de réflexe est lorsqu’on touche quelque chose de très chaud avec notre main et qu’on doit l’enlever. Tous ses réflexes se font inconsciemment. Ils se font inconsciemment parce qu’il y a aucune information qui est envoyée au cerveau. Il est donc impossible de les améliorer.
Le temps de réaction quant à lui, a un potentiel d’amélioration. Si on réagit à un stimulus externe, ça veut dire que le cerveau a analysé de l’information et envoie un feedback pour réagir. C’est un mouvement volontaire. On voit que le chemin est plus long et c’est exactement pour cette raison que le temps de réaction prend plus de temps qu’un réflexe.
La bonne nouvelle est que le temps de réaction peut s’entraîner et s’améliorer. Il y a toutefois des stratégies pour entraîner de façon optimale le temps de réaction.
Dans le monde du sport d’équipe, la plupart des entraîneurs connaissent l’importance d’avoir un bon temps de réaction (une chance!). Par contre, trop souvent, les entraîneurs utilisent un stimulus auditif, comme un sifflet, pour lancer l’action.
Ceci est probablement dû au fait que lors des courses à pied (du 100 m jusqu’au marathon), le signal de départ se fait par un signal auditif. On veut tous que nos athlètes soient rapides comme Usain Bolt, mais les sports ont chacun leurs particularités.
Dans la plupart des sports, la réaction vient à la suite d’une action d’un adversaire. L’action de l’adversaire est visuelle, car l’athlète réagit à ce qu’il voit et non à ce qu’il entend.
La différence peut paraître minime, mais quand on parle de temps de réaction, des améliorations de quelques millisecondes peuvent faire une grande différence.
Lors d’un entraînement où je voulais entraîner les départs rapides de mes athlètes, je leur ai demandé de réagir au mouvement de l’autre à tour de rôle pour entraîner leur temps de réaction.
Voici donc 8 petits vidéos qui donnent des exemples de départs dans plusieurs positions.
1. Départ un genou au sol
2. Départ couché sur le ventre
3. Départ couché sur le ventre, mains dans le dos
4. Départ couché sur le dos, mains dans les airs
5. Couché sur le dos, mains croisés
6. Départ assis en indien, mains croisé
7. Départ assis à genou
8. Départ assis en indien, sans l’aide des mains
Les athlètes avec un meilleur temps de réaction seront toujours les athlètes les plus avantagés. Améliorer son temps de réaction n’est peut-être pas la chose la plus « concrète » lors des entraînements, ni la chose la plus facile à évaluer dans un contexte général, mais le seul fait de prendre conscience de cet aspect est déjà un pas dans la bonne direction!
Bon entraînement!